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Ballade de Roger de Collerye

Ballade

Or qui m'aimera, si me suive,
Je suis Bon Temps, vous le voyez ;
En mon banquet nul n'y arrive
Pourvu qu'il se fume ou étrive,
Ou ait ses esprits fourvoyés.
Gens sans amour, gens dévoyés
Je ne veux ni ne les appelle,
Mais qu'ils soient jetés à la pelle.

Je ne semons en mon convive
Que tous bons rustres avoyés ;
Moi, mes supports, à pleine rive,
Nous buvons, d'une façon vive,
A ceux qui y sont convoyés.
Danseurs, sauteurs, chantres, oyez,
Je vous retiens de ma chapelle
Sans être jetés à la pelle.

Grognards, hongnards, fongnards, je prive,
Les biens leurs sont mal employés ;
Ma volonté n'est point rétive,
Sur toutes est consolative,
Frisque, gaillarde, et le croyez ;
Jureurs, blasphémateurs, noyez ;
S'il vient que quelqu'un en appelle,
Qu'il ne soit jeté à la pelle.

Prince Bacchus, tels sont rayés,
Car d'avec moi je les expelle ;
De mon vin clairet essayez
Qu'on ne doit jeter à la pelle


En attente de lecture.

Les poèmes de Roger de Collerye

 

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