De tant d'astres la nuit à nos yeux descouvers
De tant d'astres la nuit à nos yeux descouvers
Ceus qui de l'Orient dérivent leur naissance,
Ils ont beau trépigner, mouvant à leur cadance
Le bransle mesuré de leur ordre divers.
L'un tost, l'autre plus tard, tresbuchant à l'envers,
Au climat d'Occident se distrait de la danse,
Selon que plus ou moins se retarde ou s'avance
Le cercle environnant le rond de l'univers.
Ainsi dez l'Orient de la naissance humaine
Nous avons beau nous plaire à la joye mondaine,
Humant des voluptez le venimeux gobeau,
Selon que la nature ordonne nostre vie,
Aus uns elle prolonge, aus autres abbrevie
Leurs jours précipitez au
Ponant du tombeau.
En attente de lecture.
Les poèmes de Jean-Baptiste Chassignet
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