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Ève pleurait. Ses mains cachaient sa tête pâle de Charles Van Lerberghe

Ève pleurait. Ses mains cachaient sa tête pâle

Ève pleurait. Ses mains cachaient sa tête pâle.
C'était le premier soir mortel.
Des êtres lumineux descendirent du ciel,
Et l'air s'emplit du chant de leur voix amicale.

Regarde, disaient-ils, si, dans ce soir d'été,
Tout devant nous pâlit et tremble,
C'est que le choeur entier des anges te ressemble,
C'est que Dieu ne nous fit que selon ta beauté.

Mais elle, tristement, levant vers leurs visages,
Ses yeux pâles et doux :
" Peut-être ai-je été belle, un jour, ainsi que vous,
Ce soir, je ne suis plus semblable à mon image. "


En attente de lecture.

Les poèmes de Charles Van Lerberghe

 

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