Le rire
Le rire est le propre de l’homme
Qu’animal supérieur l’on nomme
Allant manifester la joie
Qui sourd du profond du moi.
En cristallines vocalises
L’âme chasse les idées grises
Et soudain mille papillons
Virevoltent quand nous rions.
Comme une aurore pleine et pure
où s’en va toute meurtrissure
Résonnent les accents vibrants
Des éclats de rire et des chants.
De proche en proche communique
La mâle gaieté bénéfique
Au cœur ; plus léger le chemin
Conduit vers de beaux lendemains.
Parfois aussi se lève un rire
Qui raille en commun les délires
D’Arnolphe ou de quelque barbon
Et qui châtie avec raison
Jusque derrière les coulisses
où les masques peu à peu glissent.
Ah ! Que la vie serait sans goût
Sans le rire à l’âme si doux !
Lu par Marion Norynberg, en attente de l'enregistrement.
Les poèmes de Bernard-Florent Umber
1